L a majorité des mandats des élus aux comités sociaux et économiques (CSE) arrivent à échéance cette année, quatre ans après leur élection. Les deux tiers seront renouvelés au deuxième semestre 2023. Le CSE, instance unique créée par les ordonnances Macron de septembre 2017, a été instauré au 1er janvier 2018, avec une période transitoire de deux ans. Il devait être mis en place au plus tard au 1er janvier 2020 dans les entreprises de 11 salariés et plus. Le CSE se substitue aux trois anciennes instances représentatives du personnel (IRP) : délégués du personnel (DP), comité d’entreprise (CE) et comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT, qui était obligatoire à partir de 50 salariés).
La confédération n’a eu de cesse de revendiquer l’abrogation de cette instance unique. Le congrès confédéral de juin 2022 à Rouen a de nouveau exigé le rétablissement des CHSCT ainsi que la mise en place d’une représentation du personnel au plus proche des salariés. Il a revendiqué l’octroi des moyens adaptés à l’exercice des mandats des membres élus, titulaires ou non, des instances représentatives du personnel. Le congrès a aussi appelé à la suppression de la limitation à trois mandats successifs pour les membres du CSE, disposition introduite par les ordonnances Macron pour les entreprises d’au moins 50 salariés. FO demande également que les suppléants puissent à nouveau assister aux réunions CSE, et pas uniquement en l’absence du titulaire.